Vous arrive-t-il parfois de détester votre boulot à un tel point que votre esprit s’échauffe et devient incontrôlable ? Dans une telle situation, vous auriez bien envie de sauter du train, de crier spontanément ‘stop’, de rassembler vos affaires et de partir en vacances. Soyez tout de même un minimum raisonnable et prenez ces différents éléments en considération avant de remettre votre préavis.
Même si vous avez envie de piquer une crise de colère, de montrer votre indignation ou votre ennui, voire même de tout détruire autour de vous puis de vous enfuir, pensez-y à deux fois. Une telle impulsivité vous soulagera peut-être au moment même, mais ce n’est pas très professionnel.
« Vous êtes peut-être convaincu qu’un départ radical est justifié, mais vous créez aussi l’illusion que vous êtes une personne ne parvenant pas à maîtriser ses émotions », prévient Brie Reynolds, responsable du département Online Content chez FlexJobs. « Vos employeurs potentiels vous verront comme quelqu’un qui n’arrive pas à contrôler son comportement ni son attitude. Ils ne croiront sans doute pas que vous puissiez rester professionnel en permanence. »
En d’autres mots, vous remettez votre réputation en question, ce qui peut influencer vos chances lors de futurs entretiens de sélection. Voici donc 5 éléments à prendre en compte avant de laisser vos émotions prendre le dessus et décider à votre place.
1. Identifiez votre motivation
Vous voulez quitter votre entreprise parce que vous être frustré ? Vraisemblablement, ce n’est pas la première fois qu’une telle situation vous arrive. Analysez-la et tentez de distiller les choses qui vous irritent ou vous poussent à de telles réactions émotionnelles. Si vous pouvez vous défaire de ces points de frustration à temps ou que vous apprenez déjà à les reconnaître, vous pourrez mieux anticiper ou simplement déjà y changer quelque chose.
2. Prenez tous vos congés
Parfois, nous avons juste besoin d’un peu de recul. Vouloir donner votre préavis de manière abrupte est souvent le résultat d’un phénomène bien connu : ‘la goutte qui fait déborder le vase.’ Offrez-vous le temps de le vider. Une petite semaine de congé peut suffire à reprendre le travail du bon pied. Cela vous donne par ailleurs le temps de mettre à jour votre CV et de rechercher de nouvelles opportunités sur le marché.
3. Etes-vous assez solide financièrement ?
Remettre votre préavis peut faire du bien quelques jours, mais si vous vous rendez compte par la suite que vous n’arrivez plus à payer votre loyer ni à payer vos factures, vous aurez vite un arrière-goût en bouche.
Ben Peterson, co-fondateur de BambooHR, dit que prendre l’aspect financier en considération est la meilleure manière d’éviter les décisions hâtives. « Vous ne vendez tout de même pas une voiture sans d’abord réfléchir à celle que vous achèteriez pour la remplacer. Ne quittez donc pas votre employeur sans avoir un plan B. » Peterson conseille de se fixer un temps de réflexion obligatoire. Accordez-vous un moment de recul de 72 heures avant de prendre des décisions importantes en termes de carrière.
4. Parlez-en à un mentor ou à un allié
Vous êtes contrarié par un collègue ou un employeur ? Tentez de vous calmer en discutant avec un mentor ou un ami. Vous aurez ainsi un peu de perspective et disposerez de quelqu’un qui puisse regarder la situation calmement et d’un œil extérieur, car nos émotions ont tendance à troubler notre propre vue.
Kathy Harris, Directeur Général du bureau de recrutement Harris Allied, met l’accent sur le fait que la personne à qui nous nous ouvrons doit être fiable. Si votre personne de confiance risque de répéter toutes vos frustrations ailleurs, cela ne fera qu’empirer les choses.
5. Prenez un time-out
Les enfants bénéficient bien d’un time-out quand ils affichent un comportement inaproprié : on les mets ‘au coin’ pour qu’ils puissent se calmer et réfléchir. Les adultes souhaitant prendre des décisions drastiques (comme quitter une entreprise) peuvent peut-être aussi utiliser un tel moment de recul. Les résultats ne seront sans doute pas les même si on place des adultes dans un coin ou sur une chaise avec le visage face au mur, mais l’intention est de réfléchir à tête reposée.
Brie Reynolds conseille aux adultes de respirer profondément à plusieurs reprises lorsqu’ils sentent arriver un accès de colère ou l’envie de prendre des décisions irrationnelles. Quitter l’endroit où l’on se trouve, se promener dans le quartier ou se rendre aux toilettes, tout cela peut réellement faire la différence. « Il faut vous libérer de la situation », conclut Reynolds.