L’idée paraît saugrenue et pourtant, une entreprise japonaise l’a eu : donner aux employés non fumeurs des jours de congés supplémentaires. Une nouvelle qui pourrait inspirer les employeurs français à l’occasion du Mois sans tabac…
A la base, l’objectif de cette société de marketing nippone n’est pas tant de protéger la santé de ses salariés, mais plutôt de calmer la grogne des non fumeurs, qui estiment travailler plus que leurs homologues prenant plus de pauses qu’eux pour fumer leur cigarette… Il n’empêche qu’une telle mesure en France en inciterait plus d’un à prendre soin de sa santé !
Entre des jours de repos ou les pauses cigarettes, il faudra choisir
Dans le pays où l’on meurt parfois d’avoir trop travaillé (le fameux « karoshi » japonais), les mesures en faveur des salariés sont régulières, sans doute parce les nippons sont hyper investis au travail au point d’en perdre la raison, voire la vie ! La dernière en date est Piala Inc. : suite à un message laissé par un employé dans la boite à idées, qui s’offusquait de travailler plus que ses collègues amateurs de tabac. L’entreprise ayant ses quartiers au 29e étage d’un immeuble de Tokyo, les pauses cigarettes durent en moyenne 15 minutes. En réponse au commentaire, le directeur général « a accepté de donner des vacances pour compenser » explique au Telegraph, Hirotaka Matsushima, porte-parole de l’entreprise (propos rapportés par BFMTV). Une manière détournée pour la direction d’inciter ses salariés à arrêter de fumer et à préserver leur santé.
Quand ne pas fumer profite au salarié, comme à l’entreprise
Mais au pays du Soleil Levant, pas sûr qu’un jour de congé soit véritablement motivant. Selon un sondage du ministère du Travail japonais publiée en 2013, les Japonais prennent seulement 9 jours sur les 18,5 jours qui leur sont accordés en moyenne. Le gouvernement japonais réfléchirait même à rendre la prise de congés obligatoire tant les salariés ne les prennent pas… Chez Piala Inc. , la mesure a malgré tout fait son petit effet : sur 120 employés de l’entreprise compte, une trentaine auraient déjà utilisé 1 des 6 jours de congés supplémentaires proposés par le patron. Et ce dernier dit en avoir lui-même profité partir avec sa famille en station thermale durant quelques jours. Mieux : plusieurs employés auraient arrêté de fumer depuis la mise en place de la mesure.
Une telle mesure ravirait les salariés non fumeurs français et aurait de quoi motiver les adeptes de la « pause-clope ». Mais également les entreprises : une étude américaine estimait en 2013 à 4.600 euros le coût moyen d’un fumeur à son entreprise…
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