Peugeot Citröen Automobiles Maroc (PCAM) réalise de grandes avancées dans le chantier de construction de la future usine de production de voitures à Atlantic Free Zone, dans la région de Kénitra. Les premiers bâtiments sortent déjà de terre et le chantier avance come prévu: «Nous sommes en ligne avec le planning. Il y a un bâtiment qui est quasiment terminé. Trois autres seront bientôt livrables», confie Rémi Cabon, Monsieur PSA Maroc, à L’Economiste.
Pour l’heure, la phase 1 est d’ores et déjà calée. Elle devra se poursuivre jusqu’au démarrage de l’usine en 2019. Le management affirme avoir recruté plus de 50 profils. Bien évidemment, il y a des métiers qui sont rares au Maroc tels que les spécialités dans l’emboutissage, la technologie embarquée, la motorisation… Sur ce type de métiers, PSA Maroc compte anticiper soit via la formation, soit via des stages de formation dans d’autres sites du constructeur, notamment en Europe.
Il n’est pas exclu au démarrage de faire appel à de l’assistance de salariés issus d’usines européennes, soit dans une logique d’encadrement, soit de transfert d’expertise et de best practices. Bien entendu, ce transfert d’expatriés ne sera pas déployé de manière durable. Mais juste le temps qu’il faut pour enclencher l’exploitation à plein régime du site de Kénitra.
Pour les cadres seniors et dirigeants, le constructeur fait appel à des cabinets spécialisés. Il y a deux étapes dans le processus d’intégration. Une phase de sélection et une autre dédiée à la formation. Pour la phase sélection, PSA fait appel aux services de l’Anapec. Il s’agit là d’une étape très importante pour détecter les aptitudes des recrues à se former et répondre aux exigences du poste à pourvoir. Cette phase comprend également des tests de dextérité, de compétences comportementales, d’organisation de travail, d’exigences techniques…
Evolution de carrière
Une fois les tests passés avec succès, les nouvelles recrues passeront des formations, notamment à l’IFMIA de Kénitra, de manière à assimiler les standards mondiaux de PSA, la culture d’entreprise, des spécificités liées au métier et aux exigences de l’industrie automobile, telles que la qualité, la sécurité, le sens du détail et de la précision… L’usine devra tourner dès le démarrage avec 1.600 salariés. Il va sans dire que des paramétrages seront opérés au fur et à mesure en fonction des besoins. In fine, l’ensemble de l’écosystème PSA devra tourner autour de 20.000, voire 30.000 salariés répartis entre emplois directs et indirects.
Côté encadrement, l’entreprise table sur une cinquantaine de postes à pourvoir, dont certains sont déjà embauchés. Pour perfectionner certains profils, des stages seront programmés dans d’autres sites de PSA, notamment pour développer le niveau de technicité, l’intégration, les standards maison. S’y ajoutent des perspectives d’évolution de carrière et de mobilité dans d’autres sites du constructeur. «Jusque-là, nous n’avons pas rencontré de problèmes liés à des pénuries de ressources ou des difficultés particulières.
Pour les postes d’opérateurs de production, nous aurons majoritairement des ressources au niveau du bassin de Rabat-Kénitra. Bien sûr, pour les cadres, nous dépasserons le bassin de Kénitra et Rabat, pour repérer des candidats à l’échelle de tout le Maroc», tient à préciser Cabon. Côté rémunération, pour des raisons de confidentialité, le management de PSA refuse de donner des ordres de grandeur, encore moins une fourchette selon le poste.
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